« Dysplasie de hanche » ces mots peuvent faire peur. Lorsqu’on est parent, entendre ce diagnostic peut bouleverser tout notre monde. Je le sais, parce que je l’ai vécu. Peut-être que vous venez d’entendre ces mots pour la première fois, ou peut-être que vous cherchez à comprendre ce que vit votre enfant. Aujourd’hui, je veux vous parler de la dysplasie de hanche chez le bebe avec des mots simples, et surtout, je veux vous partager mon histoire.
J’aurais aimé qu’on m’en parle plus tôt. J’aurais aimé savoir. Alors si je peux aider, ne serait-ce qu’une seule famille, à mieux comprendre, cet article aura du sens.
C’est quoi la dysplasie de hanche chez le bebe ?
La dysplasie de hanche, c’est quand l’articulation de la hanche de votre tout-petit n’est pas bien formée. Concrètement, la tête du fémur n’est pas bien maintenue dans le creux de la hanche. Cela peut être léger, ou beaucoup plus grave.
Parfois, cela passe totalement inaperçu. Et, parfois, les signes sont là, mais on ne les reconnaît pas tout de suite.
Comment repérer la dysplasie de hanche chez le bebe ?
Il y a certains signes qui peuvent mettre la puce à l’oreille, mais ce n’est pas toujours évident :
- Des plis de peau asymétriques au niveau des cuisses ou des fesses.
- Une jambe qui semble plus courte que l’autre.
- Une difficulté à écarter les jambes du bébé.
- Un petit claquement ressenti quand on bouge les jambes.
D’ailleurs, si votre enfant commence à boiter plus tard, cela peut aussi être un signe à ne pas négliger. Voici un article utile de l’Assurance Maladie pour mieux comprendre les différentes causes de boiterie.
Et, parfois… il n’y a rien de visible. C’est pour ça que les examens médicaux sont si importants, surtout si votre bambin présente des facteurs de risque.
Pour savoir pourquoi il est important de repérer la dysplasie rapidement, vous pouvez aussi lire cet article dans le magazine “la Santé Magazine”.
Quels sont les bébés les plus à risque ?
Certains bébés ont un risque un peu plus élevé de développer une dysplasie de hanche :
- Les bébés qui se sont présentés en siège pendant la grossesse.
- Les bébés dont un parent ou un frère/une sœur a déjà eu une dysplasie.
- Les bébés qui naissent avec un torticolis congénital ou des pieds mal positionnés.
Aujourd’hui, ces risques sont bien connus et suivis de près par les professionnels de santé.
En savoir plus sur les facteurs de risque sur le site de la Haute Autorité de Santé.
Comment traite-t-on la dysplasie de hanche chez le bebe ?
Quand la dysplasie est détectée tôt, la prise en charge est souvent plus simple.
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Le harnais de Pavlik
Il s’agit d’un petit harnais souple que le bébé porte pendant quelques semaines. Ce harnais garde les jambes dans une bonne position pour aider la hanche à se remettre correctement.
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Les attelles ou culottes d’abduction
Parfois, le médecin peut conseiller une attelle rigide pour maintenir les jambes bien écartées.
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La chirurgie
Si la dysplasie est découverte tard ou si le traitement n’a pas suffi, une opération peut être nécessaire. Ensuite, le bébé porte un plâtre pendant plusieurs semaines pour bien stabiliser la hanche.
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La rééducation
Un suivi en kinésithérapie est souvent recommandé pour aider votre bébé à retrouver une bonne mobilité et l’accompagner dans ses premiers pas.
Vous pouvez aussi consulter cet article de Pédiatre Online pour en savoir plus sur la prise en charge et la rééducation des petits.
Mon histoire personnelle avec la dysplasie de hanche
Une dysplasie passée inaperçue
Moi, je n’ai pas eu cette chance. Mon problème n’a pas été détecté bébé. Aucune radio, aucun examen ne l’a révélé. Pourtant, j’avais une jambe un peu plus courte. Je boitais un peu, mais personne ne s’en inquiétait.
Des douleurs qui s’installent avec le temps
En grandissant, la douleur s’est installée doucement. Adolescente, puis jeune adulte, j’ai consulté, j’ai fait des examens, mais rien. Les médecins ne trouvaient pas. Pendant mes années d’infirmière, les douleurs sont devenues plus difficiles à gérer, surtout avec les journées debout et les déplacements constants.
Un diagnostic posé tardivement
C’est seulement plus tard, une fois devenue maman, que le diagnostic est enfin tombé : une dysplasie, passée complètement inaperçue.
Un problème encore méconnu
À mon époque, on en parlait peu. Beaucoup de médecins ne savaient même pas comment la détecter. Et malheureusement, encore aujourd’hui, c’est une maladie qui reste méconnue. Trop d’enfants passent encore à travers les mailles du filet.
Une évolution positive grâce au carnet de santé 2025
Heureusement, depuis la mise à jour du carnet de santé en 2025, la vérification des hanches est devenue une étape obligatoire. C’est un grand progrès. Lors des visites médicales, le médecin vérifie systématiquement les hanches. Et, si le moindre doute existe, une échographie est rapidement proposée.
Aujourd’hui, beaucoup de bébés sont dépistés à temps. Cela leur évite des traitements lourds et leur permet de grandir en pleine forme.
Mon chemin vers l’acceptation
Je me suis posé beaucoup de questions. Pourquoi personne n’avait rien vu ? Pourquoi personne n’avait pensé à vérifier ? Mais, aujourd’hui, j’ai accepté mon histoire. Elle fait partie de moi.
En 2024 et 2025, j’ai eu deux grosses opérations. Je suis toujours en phase de rééducation et je suis actuellement en convalescence dans un centre de rééducation. La douleur est toujours là, elle fait partie de mon quotidien. Mais je suis là. Je suis debout. Maman et entrepreneure, je continue d’avancer.
Et, si je peux éviter ce parcours à une autre famille, alors mon histoire aura toute sa place ici.
Ce que j’aurais aimé entendre
- J’aurais aimé qu’on me dise qu’il ne faut jamais hésiter à poser des questions, même pour soi.
- J’aurais aimé qu’on me dise d’écouter mon instinct, même si les autres trouvent que je m’inquiète pour rien.
- J’aurais aimé qu’on me dise que c’est toujours mieux de vérifier une fois de trop que de passer à côté.
- J’aurais aimé qu’on me dise que ce n’est pas de ma faute.
Mes conseils de maman et d’infirmière
Faites-vous confiance
Je vous le dis sincèrement : faites-vous confiance, c’est vraiment essentiel. Vous connaissez votre enfant mieux que quiconque.
N’hésitez pas à consulter
Si quelque chose vous semble étrange, même un tout petit détail, n’attendez pas. N’hésitez pas à en parler à votre pédiatre et, si besoin, à demander une échographie. En effet, il vaut toujours mieux vérifier que rester avec un doute.
Ne vous culpabilisez pas
Et si un jour on vous annonce ce diagnostic, surtout, ne vous blâmez pas. Vous faites déjà tout ce que vous pouvez pour votre enfant. De plus, vous n’êtes pas seuls. Il y a des parents qui sont passés par là avant vous, et des professionnels prêts à vous accompagner. Parler et échanger avec eux, cela soulage beaucoup.
Un suivi médical plus rigoureux aujourd’hui
Heureusement, la luxation congénitale de la hanche reste une maladie rare. En plus, aujourd’hui, c’est bien mieux surveillé qu’avant. Toutefois, vous pouvez aussi jouer un rôle important.
Soyez attentifs aux petits signes
Dans votre quotidien, pendant que vous changez votre bébé ou pendant un câlin, vous pouvez remarquer de petites choses. Par exemple, si votre bébé a plus de mal à écarter une jambe que l’autre, ou si vous voyez que ses hanches ne bougent pas de la même façon des deux côtés, pensez à en parler rapidement à votre pédiatre.
Un autre petit détail qui peut attirer votre attention : un pli de peau sur la cuisse ou la fesse qui semble vraiment différent d’un côté par rapport à l’autre. Bien sûr, ce n’est pas forcément grave, mais cela mérite toujours d’être vérifié.
Le rôle précieux des parents
En général, c’est le médecin qui repère ces petites anomalies pendant les consultations régulières. Cependant, vous êtes la personne qui voit votre bébé tous les jours. Vous remarquez ses gestes, ses petites habitudes, ses différences. Votre regard est donc vraiment précieux.
Alors, si quelque chose vous semble un peu inhabituel, écoutez votre instinct. C’est toujours mieux d’en parler vite, même si c’est simplement pour se rassurer.
Conclusion
Vous savez, entendre parler de la dysplasie de hanche pour la première fois, ça peut vraiment impressionner. On peut se sentir un peu perdu, et c’est normal. Mais avec un bon suivi, beaucoup de choses peuvent s’arranger. Quand on la détecte tôt, c’est souvent plus simple à traiter. Et même si on la découvre un peu plus tard, il existe toujours des solutions adaptées.
Je vous partage mon histoire avec sincérité. Si cela peut vous aider à mieux comprendre, à vous sentir un peu plus rassurés, ou simplement à vous rappeler que vous n’êtes pas seuls, alors cela en vaut la peine.
Si vous avez envie d’en parler, de poser une question ou de partager votre expérience, je vous invite à me laisser un commentaire. Je suis là et je vous lirai avec attention et plaisir.
Références :
La dysplasie de la hanche chez le bébé ! – La Maison des maternelles et Dr Pfersdorff
2 réflexions sur “Dysplasie de hanche chez le bebe : tout comprendre et mon histoire vécue”
Salam 3alaykoum 🌸
Merci pour cet article !! Ça me permet de découvrir cette maladie que je ne connaissais pas du tout …
Tu as vraiment raison d’insister sur le dépistage tôt, comme tu as dit ça évitera plusieurs soucis plus tard 😞
T’es une guerrière!!
Qu’Allah t’accorde une guérison parfaite qui ne laisse aucune trace de séquelles 🌸🌸🌸
Wa aleikoum assalamou, c’est un vrai bonheur de te lire ! ça me touche énormément de savoir que cet article t’a été utile et qu’il t’a permis de découvrir cette maladie. Encore merci pour tes douas ! 😻